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  • : LA COMPAGNIE DES VINS
  • : Le Blog du bien boire et du bien manger en pays de Gascogne. Vins du Sud de la France: Bordeaux, Madiran et Sud ouest, languedoc et vallée du Rhone. Mes dégustations, les producteurs et les terroirs, où les trouver et leurs prix.
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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 10:32

LA POSTE ET LE VIN FRANCAIS
     La mésaventure survenue au logo de la Compagnie des vins, interdit de représentation sur timbre pesonnel n'est en fin de compte qu'une péripétie de plus à ajouter à une censure anti-vin démarrée il y a une cinquantaine d'année, vers 1958.
Et nous pouvons suivre les relations conflictuelles entre la Poste (représentant l'esprit d'un certain service public en cours au moment M) et le vin, au travers de l'historique des flammes postales, supports promotionnels de nos régions, départements, villes et villages, syndicats d'initiatives et associations diverses.

Qu'est ce qu'une Flamme Postale ?   
    
Alors qu'elles ont pratiquement disparues de nos courriers depuis environ deux ans, la flamme postale est apparue à la fin du XIX° siècle avec l'arrivée de la mécanisation de l'oblitération. Les premiéres machines à oblitérer les lettres disposaient à proximité du "cachet postal avec date", d'une série de lignes paralléles et ondulées, réunies sous forme de drapeau flottant au vent, et ayant un aspect de flamme. Ce nom restera et accompagnera les différentes évolutions de l'oblitération mécanique du courrier.

La flamme postale: support promotionnel
    
Aprés la 1ere guerre mondiale, vers les années 20, apparurent les premières flammes avec texte, vantant dans un premier temps, les services de la poste, puis élargissant leur domaine de compétence promotionnelle aux événements artistiques, commerciaux, économiques, sportifs, philatéliques, touristiques, etc... En voici quelques exemples:
  
  
1ere PERIODE: 1920/1940... Durant toute cette période d'utilisation de la promotion par flamme postale, il y eu peu de tabou et peu d'interdit, tout ou presque pouvant être promotionné, le vin bien sur, mais également le tabac. Seuls les problèmes techniques liés aux types d'oblitératrices freinent les maquettistes, avec notamment une impossibilité d'inclure dans les messages des illustrations.


2eme PERIODE: 1940/1945... La période d'occupation et de guerre interdit tout message publicitaire. Seuls les appels aux dons pour le Secours National et les Bons de Solidaritè, émanant du gouvernement de Vichy seront relayés par la poste.


3eme PERIODE: 1945/1958... La reconstruction de la France, et évidemment de son service postal passe par l'emploi de nouvelles oblitératrices mécaniques (les célébres SECAP qui ont oblitéré notre courrier jusqu'à ces dernières années), ce qui induit une nouvelle génération de messages publicitaires, avec illustration de bonne qualité. Pendant cette période, seule la publicité portant sur le tabac sera abandonnée, la promotion du vin en général, et des vins de terroir en particulier continuant au milieu de centaines d'autres messages faisant la part belle aux villes et villages, aux foires expositions, aux événements de toute nature, aux aspects touristiques etc...




4eme PERIODE: Depuis 1958... A partir de 1958, une certaine forme de censure s'applique aux messages concernant le vin et la vigne, ainsi que les noms de régions et de villes ou villages ayant un rapport direct avec le monde bachique. Pourquoi 1958 marque-t-il un tel changement?  Aucune étude sérieuse n'a été faite sur le sujet, et je crois que cela repose sur un faisceau de phénomènes conjoncturels qui vont tous converger afin d'éliminer tout messages en faveur du vin, sous couvert d'une lutte impitoyable contre l'alcoolisme dans un premier temps, puis de l'alcool au volant ensuite. Je reviendrai dans un prochain article sur les causes supposées de cette orientation prohibitionniste.
Voici quelques exemples de messages travestis par la censure anti-vin:
   
                           "Sur la route du Champagne..."(boisson) devient  "Sur les routes de Champagne... " (région)

   
        "CONDOM, ses VINS et ses ARMAGNACS" (boissons) devient  "CONDOM en Armagnac" (Micro-région)

   
        "Ses vins" sur la flamme de BLAYE se transforme en une grappe de raisin, sans plus aucune notion de vin

     On peut supposer que, dans les années qui suivirent, cette stigmatisation du vin/support de l'alcoolisme provoqua bien souvent une forme d'auto-censure de la part des clients de flammes postales, allant jusqu'à la négation de leur propre production locale. 

   
    La production locale a droit à un caractére minuscule, quasi illisible, ou est totalement ignoré comme ici à Reims.

Cette politique des Pouvoirs Publics a, cinquante années aprés, donné les résultats escomptés (!!??):
Selon une récente étude portant sur l'addiction des français, et notamment des plus jeunes d'entr'eux, le vin n'est plus guère consommé par les moins de 20 ans. Mais parallélement, la jeunesse ne s'est jamais autant livré aux délires alcooliques rapides et violents, aux drogues chimiques de tous genres, et l'ensemble de la population aux antidépresseurs (dont nous sommes les premiers consommateurs au monde). Voici peut-être l'explication aux aides financières récurentes et importantes des laboratoires pharmaceutiques aux associations "anti-alcooliques". Mais peut-être ne s'agit-il que du mauvais esprit de votre serviteur ???
Mon propos n'est pas de justifier l'alcoolisme mais de dénoncer une politique qui en se trompant de méthode, de vecteur et de cible, en falsifiant les chiffres et les données statistiques, va à l'encontre de l'objectif poursuivi, et met à mal une tradition culturale et culturelle pourvoyeuse d'humanisme, et fondatrice de civilisation.
(La suite aux prochain numéro d'ici quelques temps)

    
    

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 14:59

LA PROHIBITION ANTI-VIN A LA POSTE

                   Fin 2007, LA POSTE mettait en place un service de timbres personnalisés, ce qui permet à tout un chacun de faire reproduire soit une photo, soit un dessin, soit le logo de son entreprise, etc…
J’ai toujours aimé  (et les collectionne) les belles enveloppes commerciales de ces 100 dernières années, et dans cet esprit, fin 2007,  ai fait confectionner une valeur fiduciaire (un timbre poste ayant valeur d’affranchissement) à l’image du logo de la Compagnie des Vins :

                                         

                    Mon stock venant à s’épuiser, je renouvelai ma commande ce 9 mai 2008. Et voici parvenue par courriel en date du 15/5/2008 la réponse de la poste :

« Bonjour, nous faisons suite à votre demande relative à la personnalisation de visuels de timbre. Nous avons le regret de vous faire part du refus de la Poste de fabriquer certains de vos timbres en vertu des articles 4.3 et 4.4 des conditions générales de vente du timbre-poste personnalisé (alcool). Vous recevrez dans un delai de 15 jour un chéque de remboursement …. . Cordialement. Le service Montimbramoi »

 

                   Et voici, dans un climat délétère où tout producteur ou marchand de vin est considéré plus dangereux qu’un dealer de cocaïne, comment l’on est entrain de tuer une activité et une production culturelle, historique et économique (je veux parler de la production des grands vins de terroir  français) par une prohibition dans un premier temps de l’image du vin, avant d’en étendre l’interdiction à tous les aspects y compris sa consommation.

J’ai honte que cela se passe dans mon pays, la France.

 

 

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 13:53

OU COMMENT FAIRE CROIRE QUE CHAQUE FRANCAIS EST L'EUROPEEN LE PLUS ALCOOLISE
(Etude de l'Association de la Presse du Vin)

Consommation de vin :

 

les vrais chiffres pour la France

 

Alors que depuis des décennies, la consommation de vin en France est mesurée par l’INSEE en divisant le volume de vin commercialisé dans le pays par le nombre d’habitants, cette équation n’est plus représentative de la réalité. Ce chiffre ne tient pas compte du fait que dans les volume achetés en France, une partie est consommée par des touristes étrangers, ou acheté par des consommateurs de passage en France et consommé plus tard, dans leur pays de domiciliation. Chaque année la France reçoit 79 millions de touristes qui  passent plus de 500 millions de nuitées dans l’hexagone.

A cause de ce type d’estimation, la France passe pour être l’un des pays les plus alcooliques au monde et comme le plus gros consommateur de vins de la planète, avec 54,4 litres par an et par personne (estimation INSEE 2006).

Or de nombreuses études basées sur l’analyse de consommation de panels de consommateurs mettent en évidence des volumes bus, bien moins importants.

Selon l’enquête ONIVINS-INRA réalisée tous les cinq ans, depuis 1980, sur la consommation de vin en France, celle-ci s’élèverait à 46,2 litres par an et par personne. Ce qui représente 8 litre au-dessous de l’estimation de l’INSEE.

Selon l’enquête annuelle de la société TNS Secodip, basée sur les achats déclarés par 7500 ménages sur un an, le volume de vin acheté pour une consommation à domicile serait de 22,6 litres par an et par personne. Si l’on y ajoute la consommation hors domicile (restaurant, entreprise, vacances…) cela doublerait la consommation moyenne qui s’établirait à 45,2 litres par an et par personne.

Deux statistiques qui fournissent des chiffres similaires. Et se ne sont pas les seuls. Le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire du 12 septembre 2006, édité par l’Institut de veille sanitaire, met en avant une étude réalisée par une équipe de chercheurs sur la consommation d’alcool en France, qui trouve le résultat incroyable de 3,4 litres d’alcool pur par an et par habitant. Un résultat que les chercheurs relativisent car il est loin des 9,3 litres enregistrés par l’INSEE pour la même année. Ils mettent évidemment plusieurs points important qui ont influencé les personnes sondées, mais ils mettent également en doute le modèle de calcul de l’INSEE.

Pourtant, aux yeux des détracteurs du vin et de l’alcool en général, comme les ligues antialcooliques, c’est systématiquement la consommation calculée à partir des données de l’INSEE et de la DGI qui est mise en avant. Il faut dire que ce volume de consommation est de l’or en barre pour les ligues antialcooliques. Il leur permet de pointer du doigt cet alcoolisme qu’elles combattent avec une armée de blouses blanches.

Aux vues de ces estimations, notamment en faisant la moyenne des deux premières études, On voit que les Français consommeraient en moyenne 45,7 litres par an et par personne, loin des estimations de l’INSEE.

La France ne serait plus le premier consommateur mondial vin. Elle serait derrière l’Italie et le Portugal. Enfin en incluant tous les types de boissons alcoolisées et calculant le volume total en alcool pur, comme le mesure le World Drink Trends, les Français ne consommeraient plus 12,25 litres d’alcool pur (World Drink Trends 2005), mais 11,2 litres. Ainsi la France ne serait plus le 6e pays le plus gros consommateur d’alcool, sur les 27 pays européens, mais le 15e.

 

 

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1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 10:27
Depuis 50 ans maintenant, les hygiénistes de tous poils (financés sur fonds publics) associent dans leur lutte vin et alcoolisme. 
Seulement 50 années aprés, les jeunes générations ne boivent plus de vin et leur addiction à l'alcool n'a jamais été aussi importante !!!!
Seulement 50 années aprés, les régions où le taux d'alcoolisme est le plus important (Nord et Bretagne) n'ont jamais vu un seul cep de vigne!!!!
Seulement 50 années aprés, les pays où l'alcoolisme est le plus élévé sont des pays où la vigne ne pousse pas encore (avec le réchauffement planétaire, cela viendra peut-être, espérons le)!!!
Alors défendons notre culture (dans tous les sens du terme) bachique.
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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 10:14

             La gastronomie française, oeuvre de tant de siècles de raffinement, fait partie du patrimoine artistique d'une civilisation que le monde moderne s'acharne à détruire.
Résultat d'une longue expérience, d'éssais millénaires qui se sont accumulés et dont nos papilles gustatives et notre odorat ont conservé le souvenir subtil, elle risque de disparaitre ..... Un de ses attraits est sans conteste l'hommage qu'elle rend à nos vins, boissons remplies du mystère le plus étonnant qu'il soit. Il tire ses qualités de son contact direct avec la terre, il continue de vivre lorsqu'il l'a quittée et qu'on l'envoie dans le monde, il suit son destin suivant une route magnifique dont rien ne le détourne.
              C'est sans doute parce qu'il nous met en rapport intime avec notre sol généreux, accumulateur d'énergie, que nous aurions tort, nous autres médecins, de ne pas l'utiliser dans notre lutte quotidienne contre la maladie et la mort, de nous priver d'un auxiliaire aussi précieux.
Malheureusement, le développement de l'alcoolisme a donné prétexte à une campagne contre le vin sans que ses détracteurs recherchent, ce qui aurait du être de la plus élémentaire bonne foi, les causes réelles d'un fléau contre lequel il faut évidemment lutter avec une extrême violence. C'est à la fois contre cette offensive sans cesse renouvelée et aussi parce que nous pensons aider efficacement la lutte contre l'alcoolisme que nous associons pour clamer... que les enseignements de la science contemporaine et les enseignements de l'observation au cours des siècles sont d'accord pour démontrer que l'usage du vin à dose modérée est convenable pour l'homme... .
 
HOMME-A-LA-CHEMINEE.jpg

Il ne faut pas confondre usage et abus. Lorsque cette confusion aboutit au prohibitionnisme sous quelque forme que ce soit, elle entraine des catastrophes. Eloigner l'humanité de la consommation modérée de vin, c'est la pousser vers l'usage des poisons et il faut ne pas toujours assimiler le vin et l'alcool.

C'est pourquoi c'est un devoir de simple justice de reconnaitre les erreurs que certains médecins ont commises en proscrivant le vin de l'alimentation et même de la thérapeutique, et c'est un devoir strictement professionnel aussi d'en prendre la défense.

N'oublions donc jamais la place de choix que tient dans notre gastronomie le vin, boisson naturelle, à la fois aliment et reconstituant, source d'énergie et de gaieté. Et comme je le disais lors de notre dernier congrés: "l'austérité ne prolonge pas la vie. Il ne faut jamais démissionner des joies saines, sans compter qu'à priver le moins possible de ses joies l'homme sain ou l'homme malade, on le rattache à la vie, à laquelle il faut bien s'accrocher pour ne pas la quitter"

Professeur Georges PORTMANN, de l'Académie de Médecine, DECEMBRE 1958

Article paru dans la revue LA FRANCE A TABLE de Décembre 1958

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