DES STATISTIQUES ALEATOIRES (PARTIE 1)
BOIRE OU CONDUIRE, IL FAUT CHOISIR
Je pense ne pas être le seul à avoir entendu, ces 6 derniers mois, de façon récurrente, chaque mois, que le nombre d’accidents routiers explosait en 2009, que le nombre de victimes augmentait considérablement au point d’inverser la courbe en baisse régulière depuis 10 ans du nombres de tués sur les routes de France.
Et « miracle », le 7 janvier 2010, le ministre des transports, M. BUSSEREAU, a rendu public les chiffres 2009 des accidents de la route, chiffres représentant une nouvelle baisse des accidents, des blessés et des tués sur la route.
Une fois de plus, j’avoue ne rien y comprendre, à moins qu’il ne s’agisse d’une nouvelle manipulation statistique …
…Soit mensuelle, afin de nous persuader que nous sommes vraiment de très mauvais conducteurs et que donc, un nouveau serrage de vis est indispensable
…Soit annuelle, afin de ne pas remettre en cause toute la stratégie plutôt répressive mais bien rentable mise en place depuis 8 ans.
Dans ce nombre d’accidents survenant chaque année, un certain nombre a pour cause une trop forte absorption d’alcool, cela est évident et il est criminel de le nier ou de l’encourager.
Pour notre part, à l’auberge, nous avons toujours freiné une consommation trop importante de vin et/ou d’alcool, si le conducteur pour le retour fait partie des buveurs. Cette attitude est simplement juste, mais sachez que statistiquement, elle n’a aucun intérêt.
En effet, lors d’un accident grave, il suffit que l’un des passagers d’un des véhicules accidentés, ait un taux d’alcoolémie supérieur à la norme (0,50 gr) pour que cet accident entre dans les statistiques liées à l’alcoolisme, même si les conducteurs n’ont rien consommé et sont restés en deçà des 0,50 gr !!!
Ainsi, 28% des accidents mortels seraient liés à l’alcool, ce qui compte tenu de cette anomalie statistique n’est pas énorme, même si c’est toujours trop.
Mais dans ce cas, que penser des 72% d’accidents liés à des protagonistes n’ayant pas bu d’alcool ? Va-t-il falloir interdire le café, le thé ou l’eau minérale ?