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  • : LA COMPAGNIE DES VINS
  • : Le Blog du bien boire et du bien manger en pays de Gascogne. Vins du Sud de la France: Bordeaux, Madiran et Sud ouest, languedoc et vallée du Rhone. Mes dégustations, les producteurs et les terroirs, où les trouver et leurs prix.
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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 13:19

VINS

Prix des vins: Marc Vanhove met les pieds dans la fourmillière

 

 

Le patron de la brasserie "Le Régent" à Bordeaux dénonce les marges excessives et donne l'exemple.

Marc Vandhove, le patron de la brasserie du Régent place Gambetta à Bordeaux a l'habitude de prendre ses collègues à contre-pied mais là ça risque de faire des vagues.

À compter d'aujourd'hui, il va proposer ses vins à prix « presque » coûtants « Presque, car il y a une marge minimum que je ne peux pas effacer, souligne-t-il, mais vous ne trouverez nulle part ailleurs de tels prix. Ce sera trois fois, quatre fois moins cher qu'ailleurs. Ce seront les meilleurs vins du monde aux meilleurs prix du monde. »

Lorsqu'on consulte la carte des vins, on n'en croit pas ses yeux en effet. Du jamais vu dans la restauration. À 2, 3 euros près, parfois, c'est le prix du vin vendu à la propriété. Exemples : un Labegorce margaux 2001 à 20 euros, un La Pointe pomerol 2005 à 25 euros, un Talbot saint-julien 2006 à 50 euros ou encore dans les blancs, un Latour-Martillac pessac léognan à 25 euros. Dans les grands restos, généralement, ces vins sont vendus deux fois, voire trois fois ce prix.

Il fallait oser

« Je répercute tout simplement sur les vins ce que je gagne sur la TVA » précise Marc Vanhove « J'étais contre cette TVA à 5,5 % et je le suis toujours. Je considère que ça va tuer les grands restaurants plus que de les sauver. Elle est là, je l'accepte ! Dans un établissement comme le mien, ça représente 30 à 35 000 euros par an. Eh bien, j'en fais profiter mes clients. »

Le Régent a déjà baissé 25 de ses produits courants et a donc décidé de faire l'impasse sur le bénéfice de sa cave. Fallait oser !... Surtout à Bordeaux car ça met inévitablement au grand jour les marges extraordinaires (parfois excessives) que pratiquent certains grands restaurants. Sous le seul prétexte qu'un client qui a de l'argent peut s'offrir un vin à n'importe quel prix.

Marc Vanhove sait qu'il va faire tousser dans la profession, voire soulever la colère. Il sait en revanche qu'il aura le soutien des producteurs qui se plaignaient de voir leurs vins totalement inaccessibles car trop chers pour le consommateur moyen. « Les propriétaires à qui j'en ai parlé sont réjouis » dit-il.

« Ma façon à moi de fêter les vendanges » conclut-il. Une façon aussi, et il ne s'en cache pas, d'attirer du monde durant cette période de crise au cours de laquelle, selon lui, « si l'on ne fait rien, tous les grands restaurants vont fermer. »

 

Jean-Paul Vigneaud - Sud Ouest

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 20:14
    Voici donc une nouvelle publication sur le vin et la santé. Une étude américaine réalisée par l'Université Wake Forest de Caroline du nord (Etats-Unis), présentée à Vienne en Autriche, semble montrer qu'une consommation réduite de vin diminue les risques de développer la maladie d'Alzheimer chez les sujets de 75 ans et plus.
Les habitudes de consommation d’alcool de 3.069 personnes âgées de 75 ans et plus ont été observées sur une période de six ans. Il en ressort que celles qui consomment un ou deux verres d'alcool par jour (notamment du vin) diminuent de 37 % le risque de développer la maladie d'Alzheimer.
(Source:  Wine press info)
     
   
 
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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 21:21
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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 15:35

Fin juin, la RVF (Revue du Vin de France) annonçait la publication d’un dossier sur les prix des vins au restaurant en France.

Ce problème récurrent que peu de personnes osent aborder de peur de représailles si l’on est producteur, ou de mise à l’index si l’on est restaurateur, allait enfin être abordé.

 

         Fin Août 2009, dans son numéro de septembre, la RVF propose un petit texte d’une demie page qui, s’il a le mérite d’exister, laisse plutôt l’impression d’une démarche à minima et surtout dans son développement, d’un traitement totalement hors sujet par rapport à l’attente forte des amateurs de vins et des vignerons. Je m’explique.

 

         Afin d’illustrer l’article, la RVF cite en exemple 10 restaurants en tous points exceptionnels (et il le sont) tant au niveau cuisine qu’au niveau carte des vins. Et sont cités 5 vins par établissement, tirés de chacune des cartes, et décrits comme méritant l’intérêt de l’amateur bachique. Seulement, les prix de ces 50 vins proposés vont de 39 à 180 € la bouteille, ce qui, convenons en, représentent une infime partie des flacons consommés à la table des auberges de France. Et apprendre que telle bouteille vaut 100€ au lieu de 160€ habituellement n’intéresse pas en réalité 98% des amateurs qui sont plutôt en attente de bons vins de terroir, de bons vins de vignerons servis à table pour moins de 40€. De grâce, Messieurs les journalistes, ne sombrons pas dans l’élitisme mondialisé d’après crise, dont son petit jeu à la mode, est de savoir où boire un Pétrus à 1000€ la bouteille, ………., et tagada gnan gnan, moi je l’ai trouvé à 800€ au Bar du Trader Repenti.

Il me semble que la « guerre » du prix juste du vin au restaurant ne fait que commencer, et oeuvrons pour que cette bataille concerne l’immense majorité des vins, des vignerons et des gourmets qui n’ont pas forcément la volonté de produire et les moyens de boire des vins à plus de 40€ sur la table de leur restaurant préféré.


              

         Malgré cela, l’article de la RVF met les pieds dans le plat dans le constat qu’Olivier POELS fait : « … Disons le franchement, avec des coefficients multiplicateurs moyens de 3 ou 4, et atteignant parfois 12 (certains inscrivant un Côte du Rhône acheté 5€ à 70€ sur la carte), la France pays du vin et de la bonne chère, peut se targuer de proposer les cartes des vins les plus onéreuses du monde…Si nous entendons ces arguments (des restaurateurs), nous pensons surtout que la plupart d’entre eux préfèrent vendre une bouteille à 100€ plutôt que trois à 40€ »

Merci Monsieur POELS pour cette franchise et ce constat. Allez, encore beaucoup d’efforts dans ce sens et nous ferons bouger les lignes. Mais attention, producteurs, il va falloir rentrer dans l’arène et mouiller la chemise.

A la prochaine.

                 
 

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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 14:18

PRIX DES VINS A LA CARTE DU

BOUCHON GASCON :

Comment en profiter pleinement ?!!

 

 

                        De plus en plus nombreux à venir passer un moment agréable et gourmand au BOUCHON GASCON, vous plébiscitez dans vos propos la tarification de nos vins. Cela me va droit au cœur car correspondant à la croisade entamée en ce début d’année pour une tarification juste des vins, et non un racket organisé.

D’ailleurs de nombreux restaurateurs révisent à la baisse le prix de leurs vins avant de ne plus en vendre un seul.

 

                        Le système que nous avons mis en place (Prix du vin à la cave + 5 € pour le service) demande toutefois, pour en profiter pleinement, un petit apprentissage et quelques conseils avisés :

. Bien entendu, en commandant une bouteille à 10 ou 15 €, vous n’allez pas grèver votre budget, mais vous n’économiserez  que 5 ou 10 € par rapport au système classique des coefficients multiplicateurs. Vous me direz que c’est déjà pas mal, car représentant 50 à 70% d’économie, et vous aurez raison.

Mais le système à forfait par bouteille prend toute son efficacité dés que l’on souhaite découvrir un vin qui serait inabordable par ailleurs.

. Par exemple, boire un Gigondas ou un Châteauneuf du Pape à 20/26€ n’est pas ruineux (c’est souvent des premiers prix de vins dans la restauration traditionnelle), et vous fera économiser 30€ par bouteille en moyenne.

. Boire un Pic St Loup LA GRENADIERE du Mas Bruguiere vous coûtera 20€ au lieux des 45 € facturés habituellement (gain : 25€, soit une seconde bouteille pour une tablée d’importance)

. Et si vous voulez vous payer le nec plus ultra, boire un Château Haut Marbuzet 2005 (introuvable actuellement), il vous en coûtera 53€ au Bouchon Gascon alors qu’il est facturé 180€ dans un établissement étoilé de la région. Gain : 127€, soit le coût des 4 repas pris par exemple. Appréciable non ???

 

                        J’espère que ces quelques exemples vous permettront de mieux profiter de notre carte des vins qui, comme nos menus n’a qu’un seul objectif : vous rendre heureux d’être chez nous pour que vous vous y sentiez comme chez vous.

            

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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 17:06

Programme du marché à l'Ancienne
Vendredi 7 Août 2009 (18ème édition
)

Un marché de l'Ancien Temps......en costumes d'Époque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 9 h

10h30

11h30


12 h

14h30

15 h


15h30



16 h

18 h

19 h

20 h

21h30

Marché Traditionnel au gras et à la volaille

Danses Folkloriques par "Les Baladins Gersois" toute la journée
 

Minoterie à l'ancienne et fabrication du Millas


Repas traditionnels dans les Auberges et Restaurants

Présentation des vaches de la race Mirandaise

Contes gascons et poésie par Geneviève Bigueure
Dépiquage à l'ancienne

Jeux oubliés du Monde
Musée Paysan - Ecriture à la plume d'oie


Défilé d'Elégance automobiles avec le Tacot's Club

Manœuvre des pompiers à l'ancienne.

Apéritif Concert avec la Lyre Seissannaise

Repas du soir dans les Auberges et Restaurants

Bal musette avec "Fantaisie Musette"

 

 

 

Toute la journée...

 - Tavernes
 - Four à pain
 - Bugadet
 - Promenade en calèche
 - Les vieux métiers : cardeur, charron, fileuse, vannier, rémouleur, tricoteuse...
 - Jeux de Quilles
 - Palet gascon
 - Présentation de la Locomobile Vapeur et de voitures anciennes
 - Présentation d'animaux avec la Ferme du Tuco
 - L'Azinerie Ballet
 - Appariteurs
 - Artisans d'Art
 - Cricket à l'ancienne
 - Terrasse des cafés, des restaurants, des auberges et des estaminets avec animation.

 

Entrée gratuite


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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 11:38

Chers amis du bien boire et du bien manger, bonjour

 

                Le Bouchon Gascon est victime de son succès, et je voudrai m’excuser auprès de tous les gourmands et gourmets qui n’ont pu et ne pourront pas trouver de place dans notre restaurant.

La mise en place des menus tels que nous les avons concoctés, et notre façon de faire qui s’apparente plus à du sur-mesure qu’à du prêt-à-porter nous obligent à limiter le nombre de convives à 12.

 

                La seule chose que je puisse vous conseiller est de prévoir votre venue avec au moins une semaine d’avance afin que nous puissions enregistrer votre demande, et un laps de temps encore plus grand si vous désirez venir nombreux.

 

                Ne nous en veuillez pas, nous en serions vraiment tristes sans pour autant pouvoir prendre en compte votre demande.

Merci

 

                Je vous dis à bientôt au BOUCHON GASCON


    

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 14:29

               Vous qui suivez régulièrement mes articles sur ce Blog, savez que je prépare pour cet automne une gamme de vins de Loire afin, comme je l’ai déjà dit, d’avoir de nouvelles sensations en bouche, de déshabituer nos palais aux tanins sucrés sudistes par une bonne acidité ligérienne.

C’était déjà le but de notre visite à Vinexpo-Bordeaux, et la finalité de tout le travail actuel d’approche et de choix des producteurs et des vins.

 

                Evidemment, vous me connaissez, et je ne peux m’empêcher de parler vins au Bouchon Gascon (en fin de service), comme de l’état de mes recherches en vins de Loire. Et comme le hasard favorise bien souvent les choses, j’ai ainsi fait la connaissance d’un client habitant en plein saumurois, expert en vin de Loire, et ami des frères FOUCAULT, propriétaire du ClOS ROUGEARD.

Je dois vous l’avouer, il y a un mois, ce vin ne m’aurait même pas fait dresser une demie-oreille, ne le connaissant pas. Mais mes lectures de revues et guides bachiques m’ont appris fortuitement qu’il éxistait en Loire un domaine aux vins introuvables, d’une garde sans fin (tout du moins à l’echelle humaine), d’une finesse époustouflante, en un mot une sorte de « Pétrus », je vous parle donc du CLOS ROUGEARD.

 

                Bien sûr, je n’avais jamais bu une gorgée de ce Saumur Champigny, je dois même avouer que j’ai très peu bu de vins de Loire, focalisé comme j’étais sur les vins du Sud

Et voilà Marcel (mon initiateur aux vins de Loire se prénomme ainsi), m’offrir un Clos Rougeard 1989 dans le seul but de me faire plaisir et aussi de ne pas mourir idiot.

Vous imaginez bien l’impatience qui m’envahit dés cet instant, et je décidai de déguster cette bouteille le soir même. Je préparais donc ce vin en l’ouvrant 3 heures avant le repas et décidais qu’il serait le contrepoint d’un tournedos de bœuf provenant d’un filet bien ressuyé, d’une escalope de foie gras, l’ensemble grillé à la plancha, et arrosé d’une réduction de rivesaltes sec rancio.

 

LE VIN : Cuvée LES POYEUX 1989 du CLOS ROUGEARD

. La robe est dense, très légèrement évoluée sur l’acajou.

. Le nez est puissant sur les arômes tertiaires de sous-bois, de graphite, de fumé, un peu animal et grillé.

Le second nez est très complexe sur les épices fines (garam massala), le bois de santal, le vieux cuir, passant de l’un à l’autre au fur et à mesure du temps d’aération.

. La bouche est soyeuse, lisse et riche. La structure tannique s’est intégrée totalement au vin, et la belle fraîcheur due à la pointe acide encore présente donne une finale plutôt tonique.

. L’ensemble donne une impression de sérénité, comme si les aiguilles des pendules s’étaient arrêtées pendant…. Combien, je ne saurai le dire.

Certes, la douceur et la volupté du vin peut désorienter des palais habitués aux structures tanniques de nos vins du Sud, et nous avons été sur le coup surpris, mais le recul nécessaire à de tels moments permet de dire que si le paradis bachique existe, il est aussi du côté de Saumur.

 

NB/ Pour les afficionados des vins de Loire, voici une première liste des vins qui devraient entrer dans la cave de Moncorneil :

. Domaine Didier DAGUENEAU (Pouilly fumé)

. Domaine VACHERON (Sancerre)

. Domaine ALLIET (Chinon)

. Domaine BRETON (Bourgueil)

. Domaine de la Chevalerie (Bourgueil)

. Domaine CHIDAINE (Vouvray et Montlouis)

. Domaine de la Taille aux Loups (Vouvray et Montlouis)

. Domaine HUET (Vouvray)

. Domaine des Roches neuves (Saumur Champigny)

. Château de Villeneuve (Saumur Champigny)

. Domaine des Rochelles (Anjou)

. Domaine de la Chauviniére (Muscadets)

Et sans doute encore bien d’autres …………………………………………..

 

                  

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 11:20
                      


                     
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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 08:57
Exclusif : Le risque de cancer diminuerait dès le premier verre de vin
 
 
LaNutrition.fr, le 11/03/2009

Une grande étude française montre que les hommes qui consomment du vin ont un risque plus faible de mourir plus tôt, qu’il s’agisse de la mortalité prématurée par cancers ou maladie cardiovasculaire. Ils ont aussi un risque globalement plus faible de mourir d’un cancer, en particulier cancers aéro-digestifs et cancer du poumon. En revanche, la consommation d’alcools autres que le vin augmente les risques de mortalité par cancers.
 

 « Aucune boisson alcoolisée, même le vin, n’a d’effet protecteur vis-à-vis du  cancer. Les preuves scientifiques démontrent que toutes les boissons alcoolisées  sans exception, que ce soit la bière, le vin, le champagne ou les alcools forts,  augmentent le risque de plusieurs cancers ». C'est écrit noir sur blanc dans la brochure publiée fin février 2009 par l'Institut national du cancer (Inca) « Nutrition et prévention des cancers, des connaissances scientifiques aux recommandations ».

Ces conclusions péremptoires mêlant toutes les formes d’alcool dans le même mauvais panier sont infirmées moins de trois semaines plus tard par les résultats d'une étude sur la consommation d'alcool et le risque de mortalité par cancer rendue publique le 11 mars 2009 par son principal auteur, le docteur Dominique Lanzmann-Petithory, de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris et de l'université de Bordeaux (Lire notre entretien avec le Dr Lanzmann-Petithory). 
 

 
L'étude Canceralcool a été initiée dans l’objectif de déterminer les relations entre la consommation de différentes boissons alcoolisées (vin, bière ou alcools forts) et la mortalité.  Les auteurs cherchaient notamment à répondre aux trois questions suivantes :
  • A partir de quelle quantité de différentes boissons alcoolisée le risque de décès par cancer de la prostate, du côlon, du poumon, du sein augmente-t-il ?
  • Y'a-t-il des différences selon les boissons alcoolisées ?
  • Existe-t-il une dose de certaines boissons alcoolisées qui protège contre certains cancers ?
Dominique LanzmannAfin de répondre à ces questions, le docteur Lanzmann-Petithory et son équipe ont suivi une cohorte de 100 000 personnes examinées au centre de médecine préventive de Nancy entre 1978 et 1985 dont la mortalité a été documentée jusqu'en 2005. Les volontaires répondaient à des questionnaires sur leurs habitudes de vie qui ont permis aux chercheurs d'évaluer leur consommation d'alcool. Ils ont ainsi pu déterminer parmi les volontaires ceux qui préféraient le vin, définis comme ceux pour qui le vin représente plus de la moitié de la quantité d’alcool consommée.
 
Qu'ont trouvé les chercheurs ? Que la consommation de vin diminue la mortalité chez les hommes. « La préférence vin, dit le Dr Lanzmann-Petithory est associée chez les hommes avec un risque significativement plus bas de mortalité prématurée de toutes causes ».
Les hommes qui consomment surtout du vin ont un risque de mortalité prématurée de toutes causes diminué de 25%. Ce risque est réduit de 23% pour la mortalité par cancers et de 26% pour la mortalité cardiovasculaire (lire tableau).
 
 
 
Mortalité prématurée chez les hommes pour la préférence vin
 
 
risque
Mortalité prématurée toutes causes
-25% (significatif)
Mortalité par cancers
-23% (significatif)
Mortalité cardiovasculaire
-26% (significatif)
Mortalité par cancers digestifs
-34% (significatif)
Mortalité par cancers du poumon
-22% (significatif)
 
 
En mortalité générale par cancer, non prématurée, sur population « saine » au départ, 4128 décès par cancers chez les hommes et 2077 décès par cancers chez les femmes ont été pris en compte. Ces résultats ont été pondérés par douze autres facteurs de risque ou protecteurs.
Plus la consommation d’alcool est élevée (en g/kg poids), plus le risque de mortalité par cancer augmente. Mais les hommes à « préférence vin », quelle que soit la dose d’alcool, ont un risque significativement plus bas de mortalité par cancers : -16%. C’est notamment le cas pour les cancers du poumon, de la cavité buccale, du pharynx, du larynx et du poumon. Le risque de mortalité par cancer pour le rectum/anus et la vessie est également diminué mais ces résultats ne sont pas tout à fait significatifs.
Le risque de mortalité par cancer du côlon, de l’estomac, du pancréas, du foie, de la prostate n’est pas relié à la préférence vin (résultats non significatifs).
 
 
Mortalité générale non prématurée par cancers sur 36118 hommes
 
 
 
Préférence vin
Alcool
Type de cancer
risque
 
significatif
risque
Seuil quantité (g/kg)
significatif
Tous cancers
-16%
oui
+29%
> 0,70
oui
lèvre, cavité buccale, pharynx
-58%
oui
+259%
> 0,70
oui
larynx
-45%
oui
+204%
> 1,40
oui
poumon
-18%
oui
+55%
> 1,40
oui
rectum/anus
-43%
Limite significatif
+229%
> 1,40
oui
vessie
-38%
Limite significatif
-
 
 
œsophage
-28%
non
+401%
> 1,40
oui
foie
-21%
non
+167%
> 0,70
oui
estomac
-8%
non
-
 
 
côlon
=
non
+142%
> 1,40
oui
rein
=
non
-
 
 
pancréas
+15%
non
-
 
 
prostate
+34%
non
-
 
 
 
 
Parmi les 39561 femmes, celles qui consomment beaucoup d’alcool ont un risque significativement plus élevé de mortalité par cancers : +27% entre celles qui consomment 0,3 g/kg par jour et celles qui en consomment 0,7g/kg.  Le risque augmente de 46% au-dessus de 0,7g/kg d’alcool par jour. Celles qui témoignent une préférence vin n’ont pas de risque augmenté, mais le résultat n’est pas significatif. De la même façon, le risque de mortalité par cancer du sein augmente avec la dose d’alcool mais n’est pas relié à la préférence vin.
 
Pas de résultats chez les femmes qui boivent du vin
L'effet protecteur du vin contre le cancer est-il valable chez les femmes également ? « On ne peut pas répondre à cette question dans le cadre de cette étude », explique Dominique Lanzmann-Petithory. Motif : quand les questionnaires établis pour évaluer la consommation d'alcool ont été mis au point, le seuil le plus bas a été fixé à un quart de litre par jour, soit 2 verres de vin. « Or chez les femmes il est très probable que de nombreux effets protecteurs interviennent en deçà de ce seuil », explique l'auteur.
 
 
 
En matière de cancer, il faut donc distinguer un effet « alcool » d’un effet « vin », ce que d’ailleurs d’autres études ont déjà montré.
 
Alors pourquoi le vin ne se comporte-t-il pas comme l’alcool ? Le vin contient deux substances aux actions contrastées, avance Dominique Lanzmann-Petithory. D'une part l'alcool, qui augmente le risque de cancer, d'autre part le jus d’un fruit, le raisin, dont on sait qu'il diminue le risque de cancer. Il semblerait que les effets bénéfiques des fruits l'emportent sur les effets délétères de l’alcool, puisque la consommation de vin diminue le risque de cancer. « L'effet fruit semble l'emporter sur l'effet alcool », résume Dominique Lanzmann-Petithory.
 
Dans le détail, l'effet protecteur serait probablement lié aux polyphénols contenus dans le vin. Ces composés sont en effet connus pour leur action protectrice, en particulier sur les muqueuses digestives. Comme argument en faveur de cette hypothèse, Dominique Lanzmann-Petithory souligne que les cancers dont le risque est diminué par la consommation de vin sont les mêmes que ceux dont le risque est diminué par la consommation de fruits.
 
« En tout cas boire du vin est associé avec une diminution du risque de cancer », conclut Dominique Lanzmann-Petithory.
 
Les autres enseignements de l’étude
L’étude retrouve des facteurs de risque classiques de mortalité de toutes causes : niveau d’éducation peu élevé, tension artérielle dès les valeurs de systolique supérieures à 12, tabagisme, sédentarité. Le cholestérol n’est pas un facteur de risque de mortalité prématurée de toutes causes, c’est même le contraire chez l’homme. Un indice de masse corporelle inférieur à 20 est un facteur de risque chez l’homme. Une consommation de plus de 500 ml de boissons sucrées par jour est associée à une augmentation significative du risque de mortalité de toutes causes, de même que le fait de ne presque pas boire d’eau chez l’homme.
Chez les 36118 hommes de la cohorte COLOR, les facteurs de risque de mortalité par cancer sont le niveau d’éducation bas, la tension artérielle élevée, un cholestérol bas, un indice de masse corporelle inférieur à 20, le tabagisme, la sédentarité, de même que le fait de ne presque pas boire d’eau
Chez la femme, les facteurs de risque de mortalité par cancer sont les suivants : tension artérielle élevée, tabagisme, indice de masse corporelle supérieur ou égal à 30.
 
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