Chers amis du juste vin, bonjour
Si vous vous en souvenez bien, dans certains de mes articles concernant la censure à l’encontre du vin en FRANCE, je parlais de l’effet malfaisant de certains laboratoires pharmaceutiques. Avec le scandale du MEDIATOR, je voulais écrire une rubrique éclairant ce sujet, mais le manque de temps ne m’a pas permis de synthétiser l’ensemble des éléments que j’avais accumulé à cet effet. Hors, dans le dernier numéro de le REVUE DU VIN DE FRANCE, Denis SAVEROT, son rédacteur en chef est revenu lui aussi sur ce sujet. C’est son éditorial que je vous propose à la lecture :
« Pourquoi l’affaire du Médiator doit-elle interpeller les amateurs de vin ? Parce qu’elle traduit le pouvoir exorbitant pris par l’industrie pharmaceutique sur les autorités sanitaires de notre pays. Dans le scandale du Médiator, un laboratoire vendait un médicament dangereux tout en rémunérant les membres d’un cabinet ministériel en charge d’éviter ce genre de dérapage (entre autres).
Le rapport avec le vin ? Il se trouve lui aussi au centre d’un conflit d’intérêt, entretenu par les mêmes acteurs. Cette fois, les pouvoirs publics et les firmes pharmaceutiques se démènent pour disqualifier la consommation de vin. Officiellement, il s’agit de lutte contre l’alcoolisme. Le résultat, c’est l’explosion des ventes d’anxiolytiques et d’antidépresseurs dont notre pays est devenu le premier client européen.
Flash-back rapide : Nous avons assisté en FRANCE, au cours de ces dix dernières années, à un déchaînement d’une violence inouïe contre le vin, ceux qui le produisent, ceux qui le vendent (le mot dealer a été utilisé à l’encontre des cavistes / C. TERMOTE) et ceux qui le boivent, un dénigrement que l’on a vu ni en Espagne, ni en Italie, nos deux voisins producteurs, ni dans aucun autre pays du monde. Ce furent les campagnes publiques de calomnies assimilant le vin à la mort (2004). Puis les déclarations d’un directeur général de la Santé, Didier Houssin, qui appelait à l’abstinence total pour mieux lutter contre l’alcoolisme (2006). Le président de l’INCA, le professeur Maraninchi s’illustra ensuite en assurant que le vin est cancérigène dès le premier verre (2009). Tout cela sur fond de loi Evin, de logo « dangereux pour les femmes enceintes », de poursuites de bistrotiers, de lobbying contre la publicité en faveur du vin sur internet, etc …, etc… .
Depuis 1960, la consommation de vin a été divisée par plus de deux dans notre pays. Or au cours de la même période, les ventes de tranquillisants ont bondi de zéro à plus de 60 millions de boites par an. C’est un fait, la FRANCE officielle a tourné le dos à son vin, le plus subtil, le plus civilisé des anxiolytiques, celui que le monde entier nous envie, pour gorger son peuple d’anti-dépresseurs. Avec quel succès !! Et plus ils en ingurgitent, plus nos concitoyens sombrent dans la morosité et le pessimisme, comme l’a souligné un récent sondage international.
Ce qui nous ramène à la triste affaire du Médiator, c’est le comportement de l’ANPAA, de l’OFDT, de l’INPES, de l’INCA, de la MILDT, toutes ces agences, autorités et autres organismes publics qui prolifèrent, soutenus par les laboratoires. Dix ans qu’ils dénigrent la civilisation du vin. Mais on a jamais vu ces autorités censées lutter contre les addictions, dénoncer la pire d’entre elles, l’addiction aux tranquillisants. Ce petit monde y trouve son compte. Les labos s’enrichissent tandis que nos gouvernements s’offrent la paix sociale en plaçant les citoyens sous tutelle chimique subventionnée. Les antidépresseurs, Ben Ali et Moubarak auraient dû y songer pour leurs administrés !
Ecoutons GOETHE : Le vin réjouit le cœur de l’homme et la joie est la mère de toutes les vertus. On attend le mot du poète sur les Lexomil, Prozac et autre Temesta, nouvelles mamelles du peuple du FRANCE. »
Je n’ai vraiment rien à retirer à ce texte, et c’est en l’état que je vous le propose à la lecture. J’attends vos éventuels commentaires, notamment de ceux qui, depuis mes premiers articles sur l’existence d’une volonté de censurer le vin (la prohibition) avec le soutien des laboratoires pharmaceutiques, trouvent la cave de Moncorneil vraiment infréquentable.